Lutter contre la précarité menstruelle : des solutions pour les filles

Lutter contre la précarité menstruelle : des solutions pour les filles

500 millions de femmes et de filles vivent en situation de précarité menstruelle

La précarité menstruelle prive de nombreuses filles d’un accès aux produits d’hygiène ou à des installations sanitaires adaptées.

Ce problème a des conséquences graves sur leur santé, leur éducation et leur bien-être.

Pour y répondre, World Vision a développé une approche holistique dans ses programmes de parrainage, combinant l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’assainissement, l’éducation sur la santé menstruelle et la sensibilisation de l’entourage de l’enfant. Cette stratégie vise à créer un changement durable et à briser les tabous liés aux menstruations.

Notre présence durable et notre connaissance du terrain (97% des équipes de World Vision sont directement issues des pays où nous sommes présents) nous permettent de constater les résultats concrets de ces actions !

Parrainer une petite fille, c’est donner 1 € par jour pour lui permettre, ainsi qu’à tout son entourage, de changer leur monde durablement !

 

Nos actions pour protéger les filles

L’hygiène menstruelle : un besoin essentiel

L’hygiène menstruelle est un aspect fondamental de la santé et du bien-être des filles et des femmes. Elle englobe non seulement l’utilisation de produits d’hygiène appropriés, mais aussi l’accès à des installations sanitaires adaptées, à de l’eau propre, et à une éducation sur la gestion des menstruations.

Une bonne hygiène menstruelle permet aux filles et aux femmes de vivre la période des règles de manière digne et confortable, sans crainte de fuites et de moqueries. Elle joue un rôle essentiel dans la prévention des infections et contribue à maintenir une bonne santé reproductive. De plus, elle permet aux filles de poursuivre leur scolarité, même durant leurs périodes menstruelles.

Les causes de la précarité menstruelle

Dans plusieurs régions du monde, l’hygiène menstruelle est inaccessible. De nombreuses familles ne peuvent se permettre d’acheter des produits d’hygiène menstruelle, souvent considérés comme des articles de luxe. Cette situation est exacerbée par le manque d’infrastructures. L’absence de toilettes privées et d’eau courante rend la gestion des règles difficile et peu hygiénique. En effet, l’absence de toilettes, ou de toilettes sécurisées, oblige les filles à rentrer chez elles pour se changer.

Une étude de l’UNESCO révèle qu’une fille sur dix en Afrique subsaharienne manque l’école pendant ses règles. C’est le cas de Suzan, une jeune élève ougandaise, moquée par les autres élèves en raison d’une tache de sang sur ses vêtements : « Je me souviens avoir manqué des cours par honte et ne jamais vouloir y revenir. » De nombreuses filles comme Suzan manquent l’école par manque de moyens pour acheter des serviettes hygiéniques.

Dans certaines sociétés, les tabous culturels persistent et limitent l’éducation et la sensibilisation sur la puberté. Ce manque d’éducation laisse de nombreuses filles mal préparées à gérer leurs premières règles. Aussi, l’accès limité aux soins de santé dans certaines régions prive les filles et les femmes de conseils et de soins appropriés pour leur santé menstruelle.

Les conséquences de la précarité menstruelle en milieu scolaire

La précarité menstruelle a des répercussions particulièrement graves sur l’éducation des filles. Par manque de produits hygiéniques, d’absence de toilettes non mixtes ou à cause de douleurs, les absences répétées entraînent un retard dans l’apprentissage et provoque même parfois l’abandon scolaire. Les filles perdent alors l’opportunité de s’épanouir et de trouver un emploi dans le futur.

De plus, le manque d’hygiène menstruelle ou le recours à des pratiques d’hygiène inadéquates augmente le risque d’infections et d’autres problèmes de santé. Ces situations peuvent également provoquer des sentiments de honte et une perte d’estime de soi.

Les actions de World Vision pour lutter contre la précarité menstruelle

Plaidoyer pour les droits des filles

plaidoyer pour les droits des filles

À travers son approche holistique mise en place au sein de ses programmes de parrainage, World Vision lutte contre la précarité menstruelle et accompagne les filles les plus vulnérables. L’organisation s’engage dans des activités de plaidoyer auprès des autorités locales et nationales pour promouvoir des politiques favorables à la santé menstruelle et à l’égalité des genres.

Répondre aux besoins des filles

construction de toilettes pour l'hygiène menstruelle

Sur le terrain, en plus de fournir des kits d’hygiène menstruelle, World Vision travaille également à la construction et à la rénovation d’installations sanitaires dans les écoles et au sein des villages. L’organisation a notamment construit des latrines séparées pour les filles et les garçons dans plusieurs écoles à travers le monde, offrant ainsi aux filles un espace sûr et privé pour se changer sans craindre d’être dérangées.

Au Sénégal, l’ONG travaille actuellement avec les équipes locales pour améliorer l’accès à l’eau et ainsi les conditions sanitaires de l’école d’Hanene, dans la communauté de Maka Yopp. Alors que seulement 42% des enfants sont scolarisés dans la région, la construction d’un bloc de toilettes comprenant quatre boxes séparés avec portes et verrous permettra d’assurer la sécurité des filles du village d’Hanene.

Sensibiliser les populations

Afin d’accompagner les populations sur le long terme, World Vision organise des sessions d’éducation sur la santé menstruelle pour les filles, mais aussi pour les garçons, les enseignants et les parents. Ces sessions visent à briser les tabous, à fournir des informations précises sur la puberté et les règles, et à promouvoir des pratiques d’hygiène saines.

Autonomiser les familles

Dans certains programmes, World Vision forme les femmes et les filles à fabriquer leurs propres serviettes hygiéniques réutilisables. Cette approche permet non seulement d’améliorer l’accès aux produits d’hygiène, mais aussi de créer des opportunités économiques pour les femmes. C’est notamment le cas dans plusieurs camps de réfugiés en Ouganda, où se trouver Suzan : « Quand j’ai appris à fabriquer des serviettes réutilisables, j’ai arrêté de me soucier des règles. »

Tout comme Suzan, Susma a suivi plusieurs formations grâce à World Vision. Cette jeune Népalaise de 18 ans partage désormais ses connaissances avec le plus grand nombre. Lorsqu’elle n’étudie pas pour devenir enseignante, la jeune femme enseigne aux adolescentes et aux adolescents comment fabriquer des protections hygiéniques, afin que les filles n’aient pas à manquer l’école lorsqu’elles ont leurs règles. « Je veux qu’il y ait du changement. Je donne des cours aux filles de mon quartier parce que je ne veux pas qu’elles aient honte de ce processus naturel », explique-t-elle.

Parrainer une fille avec World Vision, c’est l’occasion d’aider l’association dans la lutte contre la précarité menstruelle et un excellent moyen de soutenir les jeunes filles dans leur quotidien.

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