Ensemble luttons contre l’excision !
L’excision est la forme la plus répandue de mutilations génitales féminines.
Chaque année, des millions de jeunes filles à travers le monde sont victimes d’une pratique brutale : l’excision, une des formes les plus graves de mutilations sexuelles féminines. Derrière des traditions culturelles ou des pressions sociales se cachent des réalités insoutenables : douleur, traumatisme, atteinte aux droits des femmes et des enfants, et parfois même la mort.
L’Organisation Mondiale de la Santé estime à plus de 200 millions le nombre de jeunes filles et de femmes, toujours en vie, qui ont été victimes d’excision.
L’excision n’est pas seulement une blessure physique. C’est une violation profonde de la dignité humaine, une pratique qui détruit la santé, prive les filles d’un avenir, et perpétue des inégalités insupportables entre les sexes.
Aujourd’hui, cette violence perdure dans de nombreux pays. Pourtant, des solutions existent. Des organisations comme World Vision luttent sans relâche pour sensibiliser, protéger et transformer les normes sociales qui maintiennent cette pratique en vie.
Découvrez pourquoi l’excision est un combat mondial, et comment, ensemble, nous pouvons y mettre fin.
Qu’est-ce que l’excision ?
En 2012, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté à l’unanimité une résolution historique contre l’excision, appelant à intensifier les efforts mondiaux pour mettre fin à cette pratique. L’excision, une des formes les plus graves de mutilations sexuelles féminines, reflète une inégalité profondément enracinée entre les sexes. Elle constitue une discrimination extrême à l’égard des femmes et des filles, violant leurs droits fondamentaux.
Chaque année, des millions de jeunes filles subissent cette pratique. Une blessure physique, mais aussi psychologique, qui impacte leur santé, leur bien-être, et leur vie entière.
Une violation des droits humains
L’excision prive les femmes et les filles de plusieurs droits essentiels :
- Le droit à la santé et à la sécurité.
- Le droit à l’intégrité physique.
- Le droit d’être protégées contre les traitements cruels, inhumains ou dégradants.
- Le droit à la vie, dans les cas où l’excision entraîne des conséquences mortelles.
Pratiquée la plupart du temps sur des jeunes filles âgées de 0 à 15 ans, l’excision est également une grave atteinte aux droits des enfants.
Les différentes formes de mutilations sexuelles féminines
Les mutilations génitales féminines se répartissent en quatre catégories :
- La clitoridectomie : Ablation partielle ou totale du clitoris et parfois du prépuce.
- L’excision : Ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, et parfois des grandes lèvres.
- L’infibulation : Rétrécissement de l’orifice vaginal par suture ou par d’autres procédés. Ce type de mutilation entraîne les conséquences les plus graves.
- Autres interventions : Incisions, perçages, cautérisations ou autres pratiques non médicales affectant les organes génitaux féminins.
Selon les estimations, 90 % des cas relèvent des deux premières catégories. La clitoridectomie et l’excision sont donc les plus courantes, mais elles n’en sont pas moins destructrices pour les jeunes filles concernées.
Les conséquences de l’excision sur la santé des femmes et des filles
Les conséquences des mutilations sexuelles féminines sont dramatiques. Elles affectent non seulement la santé physique, mais aussi la santé mentale et l’ensemble de la vie des femmes victimes.
La pratique de l’excision endommage les tissus des organes génitaux et entrave le fonctionnement naturel de l’organisme féminin. De plus, elles ne sont généralement pas pratiquées par des professionnels de santé (seulement 18% des cas).
Le plus souvent, les exciseurs traditionnels utilisent des lames de rasoirs et des ciseaux sans anesthésiques. L’excision provoque des douleurs et des saignements importants et le risque d’infection est élevé.
Risques immédiats
- Douleurs intenses et traumatismes.
- Hémorragies et risques de septicémie.
- Infections dues à des instruments non stérilisés.
- Décès dans les cas les plus graves.
Risques à long terme
- Problèmes urinaires et menstruels chroniques.
- Douleurs persistantes et complications lors des rapports sexuels.
- Infertilité et risques accrus d’infections de l’appareil reproducteur.
- Conséquences psychologiques : stress post-traumatique, dépression, crainte des relations sexuelles, etc.
- Risques obstétricaux : hémorragies lors de l’accouchement, césariennes, décès néonatal ou maternel.
Ces actes de violence laissent des cicatrices invisibles mais indélébiles. Elles volent à des millions de filles et femmes leur droit à une vie en bonne santé, leur bien-être, et parfois même leur avenir.
L’excision : un problème mondial
Les pays qui présentent le plus haut taux de prévalence de cette pratique parmi les filles et les femmes âgées de 15 à 49 ans sont la Somalie (98%), la Guinée (97%) et Djibouti (93%).
Bien que cette pratique soit majoritairement concentrée dans l’ouest, l’est et le nord-est de l’Afrique, ainsi que dans certains pays d’Asie et du Moyen-Orient, elle ne se limite pas à ces régions. En France et dans d’autres pays d’Europe, des jeunes filles issues de l’immigration sont également exposées à ce risque.
Pourquoi l’excision perdure-t-elle ?
Dans de nombreux pays, l’excision est une norme sociale imposée par des pressions communautaires. Les familles craignent souvent que les jeunes filles non excisées soient rejetées, considérées comme impures ou inaptes au mariage.
Les croyances associées à cette pratique sont multiples :
- Diminuer le désir sexuel pour préserver la virginité prénuptiale.
- Maintenir une « pureté morale ».
- Répondre à des traditions culturelles ou à des interprétations religieuses.
Des normes culturelles ancrées
Ces normes culturelles sont si profondément ancrées que s’en écarter expose à l’exclusion sociale, au harcèlement ou même à la violence. Dans certaines communautés, l’excision est perçue comme un passage obligé pour devenir une femme, bien que cette tradition soit une atteinte grave aux droits des femmes et des enfants.
Le rôle des associations
En France, les associations jouent un rôle clé dans la lutte contre les mutilations sexuelles féminines, en sensibilisant les communautés et en protégeant les femmes concernées. Cependant, la prévention doit s’intensifier pour mettre définitivement fin à ces violences.
Les actions de World Vision pour lutter contre l’excision
World Vision s’engage activement dans la lutte contre les mutilations sexuelles féminines, en sensibilisant les communautés, en protégeant les jeunes filles vulnérables et en proposant des solutions alternatives aux familles.
Nos actions en Afrique
Dans nos programmes de parrainage, nous menons des ateliers de sensibilisation auprès des enfants, des femmes, des leaders communautaires et des enseignants. Par exemple :
- Au Mali, nous organisons des ateliers de sensibilisation auprès des enfants, des jeunes adultes, des enseignants et des leaders communautaires aux conséquences de l’excision.
- Au Sénégal, à Dabo, nous agissons dans une région où la quasi-totalité des filles et femmes sont victimes d’excision.
Nos actions au Kenya : le projet Big Dream
Au nord-ouest du Kenya, 3 filles sur 4 subissent des mutilations génitales féminines afin d’être mariées et ainsi soulager leur famille d’une charge financière. Ces filles tombent alors enceintes bien trop jeunes et se retrouvent privées d’éducation et l’espoir d’un avenir.
À travers le projet Kenya Big Dream, l’association World Vision France lutte contre la pratique de l’excision dans cette zone. Nous mettons en place une approche globale, en associant éducation, autonomisation économique, protection de l’enfance et plaidoyer pour combattre les mutilations génitales féminines à la racine. Découvrez toutes les informations et les avancées du projet !
En devenant marraine ou parrain, vous pouvez vous aussi lutter durablement contre les violences faites aux filles et aux femmes.
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