Les filles touchées par la crise sanitaire de la COVID-19
Plus de 5 millions d’entre elles risquent de ne pas retrouver les bancs de l’école
Alors que la COVID-19 a entraîné la fermeture d’écoles dans 194 pays, affectant près de 90% des apprenants, les filles sont les plus durement touchées par les conséquences de la crise. Plus de 5 millions d’entre elles risquent de ne pas retrouver les bancs de l’école. Victimes de discriminations et de violences genrées, elles voient leurs droits d’autant plus bafoués par la pandémie dans laquelle le monde est plongé.
World Vision France est convaincu que les filles elles-mêmes ont le pouvoir de faire bouger les lignes et d’assurer le respect de leurs droits si elles vivent dans de bonnes conditions.
À travers ses programmes de développement, l’association de protection de l’enfance créé les bases solides de l’égalité des genres. Elle sensibilise les enfants et les parents à la lutte contre les violences genrées ainsi qu’aux méfaits des mariages et des grossesses précoces.
En parrainant une fille, vous lui permettez d’être protégée et d’aller à l’école. Avec 1 € par jour, vous lui donnez la chance, ainsi qu’à tout son entourage, de changer leur monde durablement !
La déscolarisation des filles : une conséquence du mariage précoce
Bien plus qu’un lieu d’apprentissage, l’école est pour bon nombre d’enfants et particulièrement les filles, un lieu dans lequel elles se sentent protégées de toutes formes d’abus. Or sa fermeture a exposé garçons et filles aux violences domestiques et genrées. Les filles déjà fortement ciblées par les inégalités, ont vu leurs conditions de vie se dégrader : précarité, abus, exploitations, violences et mariages précoces.
Alors que 258 millions d’enfants sont déscolarisés dans le monde, les filles demeurent les plus exclus des systèmes scolaires. La pandémie COVID-19 ne vient que renforcer cette tendance. Plongées dans une extrême précarité, les familles vivant au sein des contextes fragiles considèrent bien souvent le mariage précoce comme unique issue vers une vie meilleure pour leurs filles. Bien loin de se douter qu’il ne fera que les plonger davantage dans le cercle vicieux de la pauvreté.
En effet, les grossesses précoces qui s’en suivent les éloignent davantage des bancs de l’école. Dans certains pays d’Afrique subsaharienne, la loi interdit aux filles enceintes et aux jeunes mères d’être présentes en classe. Dans son rapport COVID-19 Aftershocks : access denied, le Partenariat international World Vision estime que ce sont au moins 1 million d’entre elles qui risquent de se retrouver privées d’éducation en raison de grossesses précoces survenues pendant la pandémie COVID-19. En Afrique de l’Ouest et Central, 10 à 30% des abandons scolaires chez les filles sont liés aux mariages et aux grossesses précoces. Lors des mesures de confinement, les services essentiels ont été stoppés ou submergés, ne garantissant pas ainsi un accès universel aux méthodes contraceptives ou à la protection des filles contre les violences sexuelles.
Une violence exacerbée envers les filles
Les contextes de crise ne font que renforcer la violation des droits des filles. Dans les contextes fragiles en proie aux conflits, le viol est bien souvent utilisé comme arme de guerre. Mais les violences faites aux filles ne se concentrent pas uniquement dans ces contextes, et les violences sexuelles ont été exacerbées lors des mesures de confinement. L’impunité ressentie par certains en raison de la quasi-absence des instances de protection n’a fait que démultiplier les cas d’abus.
On estime que la pandémie COVID-19 a engendré au moins 31 millions de cas supplémentaires de violences genrées. La hausse des abus et des formes d’’exploitation des filles a été provoquée par l’extrême précarité dans laquelle s’est retrouvée un grand nombre de la population. Toutes ces situations dramatiques et traumatisantes pour les jeunes filles engendrent bien souvent des grossesses précoces et non désirées.
La stigmatisation des filles dans le monde peut être exacerbée au sein des cultures conservatrices, faisant naître un sentiment de honte chez celles qui en réalité ne sont que victimes et ont vu leurs droits bafoués. Les parents et la famille des filles tombées enceintes trop jeunes dissuadent souvent leur enfant de retourner à l’école par crainte de la stigmatisation de la part des autres élèves et des professeurs et pour protéger ainsi leur réputation.
Mariages précoces et grossesses précoces : quelles réalités ?
On estime que les fermetures d’écoles liées à la crise COVID-19 pourraient augmenter de 65% le nombre de grossesses précoces. Les inégalités sont d’autant plus grandes que les populations déjà fortement vulnérables sont les plus touchées par les conséquences de la pandémie. Ces dernières viennent exacerber des situations déjà préoccupantes. Les grossesses précoces sont plus nombreuses en Afrique-subsaharienne tout comme les enfants déscolarisés.
La région connaît les plus importantes inégalités de genre tel qu’un accès inégal à l’éducation, un nombre important de violences faites aux filles ainsi que de grossesses et de mariages précoces. Les complications liées aux grossesses précoces demeurent les causes principales de décès chez les 15 – 19 ans.
Alors que chaque année, 12 millions de filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, on estime que ce sont 4 millions de filles supplémentaires qui risquent d’être mariées précocement au cours des deux prochaines années en raison de la crise COVID-19, dont une majorité sur le continent africain.
World Vision France agit en faveur du respect des droits des filles
World Vision France est convaincu que les filles elles-mêmes ont le pouvoir de faire bouger les lignes et d’assurer le respect de leurs droits si elles vivent dans de bonnes conditions. À travers ses programmes de développement, l’association de protection de l’enfance créé les bases solides de l’égalité filles-garçons. Elle sensibilise les enfants et les parents à la lutte contre les violences genrées ainsi qu’aux méfaits des mariages et des grossesses précoces.
Dans le contexte de la pandémie COVID-19, World Vision France accompagne les familles pour faciliter la continuité pédagogique et apporte également un soutien psychologique pour éviter toutes formes de violences.
L’association travaille main dans la main avec les institutions locales pour identifier et mettre fin aux abus. Par l’intermédiaire d’actions de plaidoyer menés par le réseau World Vision International, l’association entend bien faire changer les lois pour éviter toutes formes de discriminations envers les filles en matière d’éducation et condamner toutes les violences qui leurs sont faites.
Au sein des contextes fragiles et notamment des camps de réfugiés, là où les enfants et plus particulièrement les filles sont davantage exposées aux violences, World Vision France place la protection de l’enfance au cœur de son action et lutte contre le décrochage scolaire en les accompagnant dans leur scolarité.
Face à la pandémie COVID-19, le combat en faveur du respect des droits des filles et de leur protection ne doit pas être perdu de vu. Elles sont les premières victimes de la crise économique et sociale.
En parrainant une fille, vous avez vous aussi le pouvoir de faire bouger les lignes !