Arménie : pays sous tension

Arménie : pays sous tension

Deux ans après le cessez-le-feu du conflit qui opposait l’Arménie à l’Azerbaïdjan, de nouveaux affrontements ravivent les tensions entre les deux nations.

À l’origine du conflit : la région frontalière du Haut-Karabakh, disputée par les deux capitales d’Erevan et de Bakou depuis les années 1990. À l’époque, cette première guerre avait provoqué plus de 30 000 morts.

Quelles sont les conséquences de ce conflit sur les populations ?

Une paix difficile à gagner

La région du Haut-Karabakh reste l’épicentre des désaccords entre les deux pays. Cette zone montagneuse, majoritairement peuplée d’Arméniens ayant fait sécession de l’Azerbaïdjan avec le soutien de l’Arménie dans les années 90, continue d’être le théâtre d’affrontements réguliers.

En 2020 déjà, les tensions diplomatiques autour du Haut-Karabakh avaient donné lieu à un conflit armé de 44 jours extrêmement violent. 6 500 morts et des milliers de blessés furent à déplorer. Près de 100 000 arméniens et 40 000 azerbaïdjanais avaient fuient le conflit selon l’ONU.

Depuis le cessez-le-feu, des dizaines de discussions et de pourparlers de paix ont été organisés sans grand succès. L’Union Européenne a également réuni à plusieurs reprises les premiers ministres respectifs des deux pays. En septembre dernier, les ministres des affaires étrangères de l’Azerbaïdjan et de l’Arménie ont été conviés aux Etats Unis afin d’échanger sur le maintien de la paix.

 

De nouveaux affrontements meurtriers

Quelle est la situation actuelle de l’Arménie depuis la signature des accords du 10 novembre 2020 ?

Si plusieurs attaques ont eu lieu depuis le conflit de 2020, le 12 septembre 2022 marque la reprise d’un affrontement violent entre les deux pays. Ce conflit éclair de 2 jours a entrainé la mort d’au moins 3 civils et fait des dizaines de blessés. De nombreuses maisons et infrastructures municipales comme des écoles ont été détruites. Ces brusques attaques font renaître la peur d’un nouveau conflit, deux ans après le triste anniversaire. Bien qu’un nouveau cessez-le-feu ait été signé, les violences n’ont pas pris fin pour autant. Le 7 novembre, l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés de nouveaux bombardements dans le Haut-Karabakh.

Cette situation de tension fait l’objet d’une grande surveillance par les autorités internationales et les organisations humanitaires.

Une situation humanitaire précaire

La population redoute plus que tout un nouveau conflit armé. Depuis 2020, l’Arménie fait face à d’importants besoins humanitaires aggravés par le conflit en Ukraine et la pandémie de Covid 19. Les enfants sont les premiers à souffrir de cette situation de grande tension. En septembre dernier, selon les autorités arméniennes, 1 437 enfants ont dû quitter leurs foyers désormais trop proches des combats. Déplacements forcés, peur du conflit, difficultés d’accès à l’éducation et à la santé sont le lot quotidien des enfants arméniens.

Nos actions en Arménie

Les objectifs de ces interventions sont étroitement alignés sur les objectifs stratégiques de nos activités soutenu par nos programmes de parrainage dont l’objectif reste de leur transmettre un maximum de compétences pour qu’à terme, ils puissent poursuivre leur développement en toute autonomie.

Notre programme de parrainage

Depuis 2006, grâce à notre programme de parrainage, World Vision France intervient en Arménie et accompagne plus de 2 400 personnes. Notre programme se situe à Vardenis, dans une région montagneuse de l’est, considérée comme l’une des plus pauvres du pays. Les défis autour de la santé, de l’alimentation et de l’éducation étaient multiples.

L’engagement des parrains et des marraines ainsi que le travail des équipes locales, ont permis la mise en place de nombreux projets avec les enfants.

Notre aide d’urgence

16 ans après le début de notre programme de parrainage, World Vision France continue d’accompagner les familles, malgré les difficultés liées au contexte sur place. Nous apportons une aide d’urgence aux familles de Vardenis affectées par le conflit.

Pour cela, nous fournissons un soutien psychosocial complet et adapté aux populations les plus vulnérables des régions de Syunik et de Gegharkunik. En parallèle, nous procédons à l’autonomisation de la population locale en garantissant ses moyens de subsistance. Nous fournissons également un soutien pour la reconstruction, la rénovation et le réaménagement des infrastructures communautaires et des maisons endommagées.

Malgré l’instabilité, les équipes locales continuent les activités de parrainage et le suivi des enfants avec :

  • Un soutien et un suivi psychosocial des enfants et des familles.
  • Des formations sur la protection sociale et des ateliers sur la santé des enfants.
  • La création d’ateliers éducatifs autour des droits de l’Homme et de la protection de l’enfance.
  • Des classes dédiées à l’entrepreneuriat social pour les jeunes.

Je découvre les actions de l’ONG en Arménie

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