Comment notre ONG aide à la protection de l’enfance ?

Partout dans le monde, des enfants sont encore victimes d’abus. Selon l’ONU, près de 400 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent d’agressions psychologiques ou physiques au sein de leur domicile. Cette situation alarmante rappelle que les violences peuvent avoir lieu au sein même de l’entourage de la victime et qu’il est urgent d’agir pour offrir un meilleur avenir à ces enfants.   

Les sévices, négligences et mauvais traitements infligés aux enfants peuvent avoir des effets à long terme sur leur développement physique et émotionnel. Les jeunes filles victimes de mutilations génitales féminines risquent par exemple de nombreuses complications telles que des hémorragies ou des problèmes urinaires et menstruels à long terme.  

Toutes les formes de violence à l’encontre des enfants posent un problème majeur : elles maintiennent les enfants dans le cercle vicieux de la pauvreté. Les enfants victimes de violence ne peuvent s’épanouir, aller à l’école, et se construire un avenir. Souvent contraints de renoncer aux études, ils perdent l’opportunité de se former, les rendant vulnérables à l’exploitation et aux abus même une fois adultes.   

Les violences envers les enfants prennent diverses formes, parfois difficiles à détecter. Elles incluent la violence physique, psychologique, la négligence, l’exploitation sexuelle, le travail des enfants, le mariage précoce et la traite des êtres humains. Celles-ci peuvent avoir lieu au domicile, à l’école ou au sein d’un village.  

Aujourd’hui, dans le monde : 

• Plus de 765 millions d’enfants ont été mariés selon l’UNICEF.

• Au moins 79 millions d’enfants exercent un travail dangereux selon l’Organisation Internationale du Travail (OIT).

• Plus de 200 millions de jeunes filles et de femmes ont été victimes de mutilations génitales selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). 

Les contextes de pauvreté et d’instabilité politique exacerbent les violences envers les enfants. Dans ces environnements précaires, les structures de protection sociale sont souvent défaillantes voire inexistantes.  

La pauvreté extrême pousse parfois les familles à des choix désespérés, comme le travail des enfants ou les mariages précoces, perçus à tort comme des stratégies de survie. L’instabilité politique, elle, engendre des situations de conflit et de déplacement, exposant les enfants à la violence, à l’exploitation et au recrutement par des groupes armés. 

La protection des droits de l’enfant s’appuie sur un cadre légal international, notamment sur la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Cette convention établit les droits fondamentaux de tous les enfants, sans discrimination.   

La CIDE a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 novembre 1989. Elle est entrée en vigueur en septembre 1990, après un long processus international.  

Aujourd’hui ratifiée par 197 États, la Convention couvre un large éventail de droits allant du droit à un nom et une nationalité, au droit à la protection contre toute forme de violence ou d’exploitation, en passant par le droit à l’éducation et à la santé. 

La CIDE représente aujourd’hui une importante avancée pour la reconnaissance des droits des enfants, en France et ailleurs. Elle constitue également un instrument juridique essentiel et presque universel pour la protection et la promotion des droits de l’enfant à l’échelle mondiale. 

Un Comité des droits de l’enfant a été créé pour surveiller la mise en œuvre de la Convention par les États signataires. Ce comité examine les rapports de chaque pays et formule des recommandations afin d’améliorer le respect des droits de l’enfant. 

Les ONG comme World Vision France jouent un rôle essentiel dans la protection de l’enfance en France et à l’étranger. L’approche holistique mise en place au sein des programmes de parrainage de World Vision France permet d’avoir un impact significatif à différents niveaux. 

Les équipes locales de l’association humanitaire interviennent directement sur le terrain pour protéger les enfants vulnérables et répondre à leurs besoins essentiels. À leur côté, elles peuvent ainsi mener des actions et les aider à stopper un mariage précoce ou bien éviter des mutilations génitales féminines.  

Mais protéger les enfants implique de réfléchir avec les populations locales elles-mêmes sur les meilleurs moyens d’y parvenir, afin de ne pas imposer des normes inadaptées. À travers les canaux de l’espoir, l’association travaille avec elles, en agissant main dans la main avec les chefs religieux des villages pour abolir les pratiques néfastes et assurer la protection des enfants.  

Des clubs d’enfants sont également mis en place dans plusieurs pays. Ces espaces offrent un cadre sûr aux enfants afin qu’ils s’expriment et deviennent acteurs de leur propre protection. En écoutant la voix des jeunes victimes, les ONG peuvent mieux comprendre leurs besoins et leurs préoccupations afin d’adapter les interventions et les rendre plus efficaces. 

Grâce aux programmes de parrainage, l’ONG de protection de l’enfance organise également des ateliers de prévention et de sensibilisation à la maltraitance et à l’exploitation destinés aux parents. World Vision France forme aussi les professionnels de l’enfance afin qu’ils puissent répondre de manière efficace aux violences subies par les enfants.  

Enfin, World Vision France mène des actions de plaidoyer pour renforcer les lois et les politiques de protection de l’enfance de chaque pays dans lequel elle intervient. 

Les témoignages des enfants et des familles aidés par World Vision France illustrent l’impact des actions de l’ONG. 

Rifa, 14 ans, a rejoint une formation  de défense par les arts martiaux afin de lutter contre le harcèlement de rue au Bangladesh.

« À présent, mes parents ne s’inquiètent plus quand je sors de la maison. L’uniforme que nous mettons pour aller en cours d’arts martiaux impressionne beaucoup les habitants de mon village. Je me permets désormais d’aller et de revenir seule de l’école », explique-t-elle. « Les arts martiaux m’ont permis de progresser et de gagner en confiance en moi. » 

En Inde, des jeunes filles ont décidé de créer un groupe pour lutter contre le mariage précoce, l’exploitation, le travail des enfants et le décrochage scolaire. À 18 ans, Mousumi est la présidente du groupe Hena Girls Power :

« Lors du confinement, les établissements scolaires étaient fermés. Des parents ont tenté d’organiser le mariage de leurs enfants. Cependant, lorsque nous l’avons découvert, nous avons mis fin au mariage et expliqué aux familles que cela était puni par la loi. », raconte la jeune fille.  

Au Kenya, les mutilations génitales féminines sont encore vues comme un rite de passage important pour les jeunes filles. World Vision propose des formations destinées aux filles et aux garçons afin de sensibiliser aux effets néfastes de ces pratiques. Faith, 16 ans, y a participé :

« Je suis fière car au lieu de subir l’excision, j’ai maintenant un certificat et des compétences qui m’aideront dans la vie. À l’école, j’aide désormais les filles qui rencontrent des problèmes et leur partage ce que j’ai appris. J’aimerais que World Vision organise ces ateliers de formation plus fréquemment. » 

Désormais, Faith et sa mère fréquentent les villages voisins afin de sensibiliser à leur tour les jeunes filles :

« Nous encourageons également les garçons à aller à l’école et les filles à terminer leurs études au lieu de se marier. Grâce aux ateliers, j’ai repris confiance et me sens beaucoup mieux qu’avant » témoigne la jeune fille. 

World Vision France propose plusieurs façons de soutenir son action en faveur de la protection des enfants, que vous soyez un particulier ou une entreprise. 

Afin d’aider l’ONG internationale dans la lutte pour la protection de l’enfance, les particuliers peuvent choisir le parrainage d’enfant. À partir de 30 € par mois, vous pouvez parrainer un enfant et contribuer à améliorer durablement ses conditions de vie ainsi que celles de son entourage. Ce parrainage permet de financer des projets de développement à long terme dans les domaines de l’éducation, la santé, l’alimentation, l’accès à l’eau potable et la protection des enfants.  

En plus de l’aide financière, les parrains et marraines peuvent établir un lien plus personnel avec leur filleul à travers des échanges de courriers et même envisager une rencontre. 

Les particuliers et les entreprises peuvent également décider de réaliser des dons ponctuels afin de contribuer à nos projets de protection de l’enfance. L’association étant reconnue d’utilité publique, les dons des particuliers sont déductibles d’impôts à hauteur de 66% du montant. Les entreprises, elles, peuvent bénéficier d’une déduction de 60 % du montant du don, dans la limite de 0,5 % du chiffre d’affaires. Elles peuvent également décider d’aider l’ONG via du mécénat de compétences en accompagnant les équipes sur des missions spécifiques.