Qu’est-ce que définit la CIDE ?
Aux yeux de la CIDE, est considéré comme enfant tout être humain âgé de moins de 18 ans. La convention en définit donc ses droits fondamentaux et veille à ce que tous les pays coopèrent pour mieux protéger les enfants, assurer leur sécurité et leur bien-être.
Les enfants doivent faire partie des considérations primordiales des états. Les droits de l’enfant sont définis tout au long des 54 articles qui composent la CIDE. Un comité d’experts au niveau national suit l’application des 40 droits dont disposent les enfants.
Il est du devoir des ONG d’aide à l’enfance dont fait partie Vision du Monde de veiller à la bonne application de cette convention par les états signataires en France et partout dans le monde.
2019 : 30 ans après la signature de la CIDE, où en sont les droits de l’enfant ?
Le 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies semble était un moment opportun pour dresser un bilan des progrès réalisés en faveur des droits de l’enfant et de leur protection.
Au cours des 30 dernières années, la CIDE a révolutionné la situation des enfants tout autour du monde. De nouvelles lois et politiques ont apporté un cadre pour l’action. De nombreux facteurs ont contribué à un monde dans lequel les enfants sont en meilleure santé, et de mieux en mieux éduqués, parmi lesquels :
- L’augmentation des investissements publics en faveur des services et interventions qui profitent aux enfants
- Un meilleur suivi des progrès réalisés
- Un engagement plus poussé de la société civile
- Une réduction généralisée de la pauvreté
Les objectifs de développement durable des Nations Unies, fixés pour l’année 2030, reflètent les promesses faites par les gouvernements lorsqu’ils ont ratifié la CIDE :
- Protéger les enfants contre toutes les formes de violence Promouvoir l’égalité des sexes
- Lutter contre les autres formes de discrimination
- Éradiquer le travail et l’exploitation des enfants
Ces objectifs sont applicables à tous les pays, quel que soit leur niveau de revenu. La prochaine étape est d’appliquer ces objectifs aux plans et aux budgets gouvernementaux. Les enfants, quant à eux, devraient être impliqués dans le processus de décision pour influencer les décisions qui concernent leur vie.
Le nouvel agenda mondial comporte une disposition supplémentaire capitale : la promesse de « ne laisser personne de côté ». Ces enfants ne sont pas victimes de malchance, mais font les frais de négligence, d’inaction et de discrimination. Une nouvelle ère faite d’engagement, d’action et de justice est nécessaire pour concrétiser la vision de la CIDE.
Des violences faites aux enfants qui persistent à travers le monde
La violence apparait aujourd’hui comme le problème le plus urgent à résoudre.
Il s’agit de mettre fin au harcèlement, à l’exploitation économique, au mariage d’enfants, au trafic d’enfants, aux châtiments corporels, aux mutilations génitales féminines dont l’excision, au recrutement d’enfants soldats et aux violences scolaires. Les chiffres mondiaux restent alarmants :
- 152 millions d’enfants travaillent
- Chaque année, 12 millions de filles se marient avant l’âge de 18 ans et 1 fille sur 9 est mariée avant l’âge de 15 ans dans les pays en voie de développement.
- Près de 4 millions d’enfants réfugiés ne sont pas scolarisés.
- Depuis 2000, un cinquième des naissances dans le monde ne sont toujours pas enregistrées, ce qui affecte 146 millions d’enfants.
- Au niveau mondial, 76 % des enfants de moins de 14 ans ont déjà subi des punitions physiques à la maison.
- 15 millions d’adolescentes âgées de 15 à 19 ans ont déjà subi une relation sexuelle forcée au cours de leur vie.
- On estime à plus de 200 millions le nombre de jeunes filles et de femmes toujours en vie, qui ont été victimes de mutilations génitales féminines.
- On estime à 300 000 le nombre d’enfants soldats à travers le monde.
Faire face aux nouveaux défis d’un monde en mutation
Aujourd’hui pour tenir les promesses formulées dans la CIDE, il faut à la fois respecter les principes immuables exposés dans ce texte, mais également tenir compte du monde en mutation dans lequel nous vivons. Trente ans après, la CIDE n’a rien perdu de son urgence ni de sa pertinence.
Les enfants sont surreprésentés parmi les pauvres. Un cinquième des enfants de moins de 5 ans des pays en voie de développement vivent dans des foyers extrêmement pauvres. Ces enfants courent un risque accru de malnutrition, de maladie, de décrochage scolaire et de travail dans des conditions dangereuses ou qui relèvent de l’exploitation.