Les droits des enfants dans le monde
Le 7 août 1990, la France était le second pays à avoir ratifié la Convention relative aux droits de l’enfant après la Suède. Ce traité international, protégeant les enfants et leur attribuant des droits juridiques, entre alors en vigueur en France dès le 6 septembre 1990.
World Vision agit au quotidien pour faire des normes de la Convention relative aux droits de l’enfant une réalité mondiale pour tous les jeunes de moins de 18 ans, sans discrimination.
Grâce aux programmes de développement, nous agissons simultanément pour répondre à tous les besoins essentiels des enfants. Leurs droits sont au cœur de nos actions. Nous favorisons d’abord l’accès à des infrastructures comme l’école et l’eau, puis nous aidons les populations à développer leurs ressources en s’adaptant aux spécificités locales. D’autre part, nous sensibilisons les personnes influentes de la région (chefs de villages, chefs religieux, autorités locales, parents…) pour transformer les conditions de vie dans la durée.
Parrainer un enfant c’est donner 1 € par jour pour le protéger et faire valoir ses droits. C’est aussi lui permettre, ainsi qu’à tout son entourage, de changer leur monde durablement !
Protéger les enfants
La naissance des droits des enfants
Il y a plus de trente ans, un nouveau concept juridique apparaissait : l’intérêt supérieur de l’enfant, faisant passer l’enfant d’un être vulnérable qu’il faut protéger à un être à part entière pourvu de droits et de responsabilités.
C’est en effet, le 20 novembre 1989, que la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) est adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies. Cette convention, qui fait suite à la Déclaration des droits de l’enfant de 1959, protège les enfants en obligeant les États signataires à faire respecter leurs droits qui y sont énoncés. Aujourd’hui, 196 États ont ratifié la CIDE et se sont donc engagés à faire respecter les droits fondamentaux des enfants au sein de leur pays.
Seuls les États-Unis, qui ont pourtant signé la convention le 16 février 1995, ne l’ont pas encore ratifié. La raison ? Certains États estiment que les mineurs doivent pouvoir être incarcérés.
La Convention internationale des droits de l’enfant reconnaît notamment :
- Le droit à la non-discrimination,
- Le droit à la vie et au développement,
- Le droit à un nom et à une nationalité,
- Le droit d’être protégé contre les mauvais traitements,
- Le droit à l’éducation,
- Le droit à la liberté d’expression.
Mais la mise en place de droits implique également des devoirs pour les enfants. Cela passe notamment par le respect de la parole d’autrui, l’obligation d’aller à l’école, le devoir de respecter les autres, mais aussi le devoir de respecter les règles, la loi (règlement de l’école, lois françaises), ainsi que le devoir de s’engager contre toute forme d’exploitation et toute forme de discrimination.
Les droits de l’enfance en France
En France, pays des droits de l’Homme, la mise en application de la CIDE s’est confirmée par plusieurs textes juridiques comme l’obligation d’une instruction éducative jusqu’à 16 ans, ou encore la possibilité pour l’enfant qui le souhaite d’être entendu dans toute procédure judiciaire.
Des actions concrètes mises en place dans l’hexagone afin de respecter les droits des enfants. Bien que certaines questions se posent quant à leur bonne application, au suivi et à l’évaluation des politiques publiques, ainsi qu’à la participation de l’enfant dans l’élaboration de celles-ci.
En France, selon un rapport de l’UNICEF publié en 2015 :
- 3 millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté européen (équivalent ou inférieur à 908 €).
- Plus de 30 000 enfants se retrouvent sans domicile fixe, vivant en foyer, dans des hébergements précaires ou à la rue.
- Plus de 100 000 enfants par an font l’objet de signalements à l’enfance en danger pour des maltraitances ou des risques de maltraitance.
- Plus de 20 000 enfants handicapés ne sont pas scolarisés.
- Entre 8000 à 10000 enfants vivent dans des bidonvilles répartis dans toute la France.
Des situations qui mettent en péril le droit à un logement décent, le droit d’être protégé des maltraitances ou le droit d’être scolarisé.
Les droits des enfants : la situation mondiale
Bien que la Convention internationale des droits de l’enfant ait fêté ses 30 ans en 2019, il reste encore aujourd’hui beaucoup à faire de la part des gouvernements et de la communauté internationale pour aider les enfants à faire respecter leurs droits fondamentaux.
Aujourd’hui dans le monde :
- 200 millions de mineurs travaillent régulièrement.
- Un enfant sur cinq ne va pas à l’école.
- Plus de 230 millions d’enfants n’ont pas d’acte de naissance.
- Plus de 250 000 enfants soldats sont intégrés dans des conflits armés.
Les droits des enfants sont reconnus par une majorité d’États, pourtant, beaucoup d’entre eux ne sont pas respectés. Pauvreté, conflits, de nombreuses situations vont à l’encontre du respect des droits de l’enfant.
Chaque année, 12 millions de jeunes filles se marient avant d’obtenir la majorité.
Ainsi, au Bangladesh, le droit personnel religieux autorise le mariage des filles dès 14 ans, entravant toute tentative d’éradication des mariages précoces et mariages forcés.
Il arrive aussi que les enfants sortent de tout cadre juridique en n’étant pas déclarés à la naissance. D’après un rapport établi par l’UNICEF, 237 millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde ne détiennent actuellement pas d’acte de naissance, les empêchant de faire valoir leurs droits.
Sans mesures urgentes concernant le respect des droits de l’enfant, 12 millions d’enfants n’iront jamais à l’école, et environ 250 millions d’enfants de moins de cinq ans risquent de ne pas pouvoir se développer pleinement à cause de la pauvreté selon l’Organisation des Nations Unies.
Droits des enfants : un long chemin juridique et social
La tendance doit absolument s’inverser pour que des milliers d’enfants puissent vivre dignement dans les années à venir. Le respect des droits de l’enfant et la lutte contre toutes formes de violences dont ils peuvent être victimes sont au cœur des actions de World Vision France.
A travers ses programmes de parrainage, l’ONG humanitaire accompagne, sensibilise et forme les familles à la réalisation des droits définis par la CIDE. World Vision France travaille main dans la main avec toutes les parties prenantes : jeunes, parents, chefs de village, représentants religieux, associations, investisseurs privés ou encore décideurs internationaux pour la protection des enfants et le respect de leurs droits.
L’association s’engage également aux côtés du collectif Groupe Enfance afin de mener un plaidoyer en faveur des droits des enfants. Via des expositions, ateliers de sensibilisation, mais aussi des pétitions et lettres ouvertes, ce groupe d’ONG françaises, interpelle l’État français afin de placer les droits de l’enfant au cœur des politiques nationales et internationales de développement.
Le respect des droits de l’enfant passe avant tout par l’amélioration des conditions de vie des familles que World Vision France accompagne dans le cadre de ses programmes de parrainage. Les équipes locales agissent notamment pour l’accès à l’eau potable, l’éducation, la santé, l’alimentation, le développement économique des communautés, et la protection des enfants. Des actions concrètes et durables sont mises en place notamment grâce au soutien des parrains et marraines.
En parrainant un enfant, vous lui permettez d’être protégé et de faire valoir ses droits. Grâce à notre approche holistique et durable, vous lui donnez la chance, ainsi qu’à tout son entourage, de changer leur monde.