Le respect des droits des filles
Toutes les 3 secondes, une jeune fille est contrainte de se marier. Ce chiffre alarmant illustre combien les droits des filles doivent être défendus pour qu’ils soient respectés partout dans le monde.
Alors que la Convention internationale des droits de l’enfant de 1989 a été ratifiée par 195 pays, de nombreuses violations des droits de l’enfant et plus particulièrement des droits des filles sont encore recensées chaque jour. Stigmatisées, exploitées et maltraitées, les jeunes filles subissent de nombreuses violences et inégalités de genre qui perdurent au fil des générations.
Le respect des droits des filles et des femmes est une condition indispensable au développement de toutes les populations et doit aujourd’hui être défendu par toutes et tous.
World Vision favorise l’accès à l’éducation de chaque fille et se bat pour mettre un terme aux violences dont elles sont victimes. Notre méthode repose sur une approche holistique qui prend en considération tous les besoins des enfants, mais également leur entourage et leur environnement. L’ONG sensibilise notamment les filles, les familles, les chefs de village et les leaders religieux aux conséquences néfastes des mutilations génitales féminines, des mariages et des grossesses précoces. L’éducation joue un rôle essentiel dans l’émancipation des filles et la lutte contre l’extrême pauvreté.
Parrainer une fille c’est donner 1 € par jour non seulement pour la protéger et lui donner la chance d’aller à l’école. C’est aussi lui permettre, ainsi qu’à tout son entourage, de changer leur monde durablement !
Notre combat pour les droits des filles
Le droit des femmes et des filles dans le monde
Garantis par les Droits humains et la Convention internationale des droits de l’enfant, les droits des filles et des femmes sont inscrits noir sur blanc mais peinent à être respectés dans une grande majorité de pays.
De nombreuses jeunes filles sont malgré tout victimes du travail des enfants, du manque d’éducation et de violences genrées. Cela a une incidence indéniable sur leur vie de femmes. Selon l’UNICEF :
- Sur 875 millions d’adultes analphabètes dans le monde, deux tiers sont des femmes.
- Une femme sur trois a déjà été victime de violences physiques dans le monde.
- 71% des victimes d’esclavage moderne sont des femmes et des filles.
- La moitié des filles qui vivent dans des pays en développement seront mariées avant d’avoir 20 ans.
Bien que des efforts aient été observés ces dernières années, notamment en matière d’accès à l’éducation, la multiplication des crises humanitaires met à mal des années de progrès. Aujourd’hui, de nombreuses filles sont écartées des bancs de l’école et risquent de ne pas reprendre le chemin des classes. Elles sont ainsi davantage exposées aux violences conjugales et domestiques.
Le droit des filles à l’éducation est-il respecté ?
Dans le monde, plus de 500 millions de femmes sont analphabètes. La cause ? Un manque d’accès à l’éducation pour les jeunes filles souvent obligées de travailler au champ pour aider leurs familles ou bien de s’occuper des tâches ménagères du foyer.
122 millions de filles ne sont pas scolarisées dans le monde. De nombreuses raisons empêchent ces jeunes filles de bénéficier d’une éducation. Certaines familles n’ont tout simplement pas les moyens d’inscrire chacun de leurs enfants à l’école ; les parents favorisent alors, sur la base de construits sociaux, l’éducation de leurs garçons au détriment de leurs filles.
D’autres jeunes filles encore, abandonnent l’école face au manque d’installations sanitaires appropriées dans les établissements scolaires. Plus de 300 millions de filles fréquenteraient des écoles sans toilettes. Dans l’impossibilité de se changer durant leurs menstruations, les filles sont contraintes de rester chez elle et décrochent petit à petit du système scolaire. D’autres encore ne sont pas acceptées en classe en raison d’un certain tabou qui existe autour des règles et abandonnent leur scolarité.
Certains pays, notamment en Afrique subsaharienne, interdisent également l’accès à l’école aux jeunes filles enceintes, les éloignant un peu plus d’un avenir professionnel. Sans éducation, ces jeunes filles ne savent ni lire, ni écrire, ne peuvent connaître leurs droits, accéder à une formation et s’émanciper.
Mariages précoces et violences genrées, où en sommes-nous ?
Les mariages précoces, interdits dans une grande majorité de pays, restent une réalité pour de nombreuses filles. Au total, 650 millions de filles et de femmes vivantes aujourd’hui ont été victimes de mariages précoces dans le monde. De leur propre gré ou de manière forcée, les jeunes filles épousent majoritairement des hommes plus âgés et tombent rapidement enceintes. Les grossesses précoces sont un danger pour la santé des jeunes mères dont le corps n’est pas encore totalement formé et prêt pour un accouchement.
Les mariages précoces sont malgré tout une façon pour les jeunes filles de s’assurer une certaine sécurité financière. Une fois mariées, ces dernières renoncent à l’école et subissent parfois des violences de la part de leur conjoint.
Les filles sont également exposées à différentes formes de violences physiques comme les mutilations génitales féminines. Bien que les lois interdisent ce genre de pratiques, les traditions restent fortement ancrées et tolérées dans certaines régions du monde. Aujourd’hui, plus de 200 millions de femmes et filles en vie ont subi une forme de mutilations génitales féminines.
L’exploitation des filles et le travail des enfants, quelle réalité ?
Parmi les 160 millions d’enfants astreints au travail des enfants, 63 millions sont des filles. Même si, selon ces données, les garçons sont majoritairement victimes du travail infantile, forcés ou non, le nombre de filles mineures travaillant est souvent sous-estimé du fait du travail domestique très peu recensé. En effet, il est plus facile de repérer de jeunes garçons travaillant aux champs que des jeunes filles assignées aux tâches dans l’enceinte privée du foyer.
Le travail des enfants est un véritable fléau et un frein considérable à l’éducation des filles et des garçons. Mais l’exploitation des filles ne s’arrêtent pas au travail domestique. Selon UNICEF, plus de 500 000 filles, ayant majoritairement entre 13 et 18 ans, seraient intégrées aux réseaux d’exploitation sexuelle chaque année.
Les filles sont d’autant plus vulnérables dans les régions du monde en conflit où les groupes armés utilisent les jeunes filles comme esclaves sexuelles. Sur les 300 000 enfants soldats dans le monde, 40 % seraient des filles.
Le respect des droits des filles : quelle réalité en temps de crise ?
En temps de crise, les filles ont 2,5 fois plus de risque d’être déscolarisées que les garçons. Sans écoles, les jeunes filles sont d’autant plus vulnérables :
- Risque de violences physiques, abus sexuels et viols.
- Augmentation des mariages précoces et forcés et par conséquent des grossesses précoces.
- Risque accru de travail forcé et d’exploitation.
- Enrôlement comme enfants soldats
Ces situations traumatisantes exacerbent leur difficultés à faire entendre leur voix et à participer aux décisions, les plongeant dans le cercle vicieux de l’extrême pauvreté.
Le respect des droits des filles et des femmes est une condition indispensable au développement de toutes les populations et doit aujourd’hui être défendu par toutes et tous.
World Vision France, favorise l’accès à l’éducation de chaque fille et se bat pour mettre un terme aux violences dont elles sont victimes. L’ONG sensibilise notamment les filles, les familles, les chefs de village et les leaders religieux aux conséquences néfastes des mutilations génitales féminines, des mariages et des grossesses précoces. L’association informe sur le rôle essentiel que joue l’éducation dans l’émancipation des filles et la lutte contre l’extrême pauvreté.